Il s'agit d'un transmetteur HF numérique sur 2,4 GHz qui offre, entres autres caractéristiques, une bonne portée et une plage dynamique assez époustouflante de 118 dB. Le temps de latence annoncé est inférieur à 2,9 ms, ce qui correspond au parcours du son sur une distance inférieure à 98 cm, donc absolument insignifiante.
La bande passante s'étend de 10 Hz à 20 kHz, ce qui fait qu'il peut être utilisé sur tout type d'instruments et sur la voix. Personnellement, je l'utilise sur mes basses.
Outre des qualités de transmission sonore indiscutables, cet appareil présente, à mon sens, quelques gros défauts :
Pour la fermeture de la trappe des piles, je la maintiens serrée avec un ruban velcro... C'est efficace mais fort gênant lors du remplacement des piles en "live", que l'on souhaiterait le plus rapide possible !... (ça énerve vite...)
L'impossibilité d'utiliser des batteries NiMh tient au fait que celles-ci ne délivrent que 1,2 V durant leur plateau de décharge et que le G 30 requiert 3 V, soit 2 X 1,5 V.
Quelques pistes :
Les accumulateurs lithium-ion, avec une tension de 3,7 V à 3,8 V, simplifient la réalisation d’une alimentation pour l’émetteur LINE 6 RELAY G30. En effet, une seule cellule 18650 est suffisante pour fournir les 3 V nécessaires. Un régulateur ”low drop out” de type LM3940is abaisse la tension à 3,3 V, ce qui est acceptable pour le G30. Ce modèle de régulateur est conçu, initialement, pour fournir la tension de 3,3 V (sous 1 A), nécessaire à certains composants, à partir de la tension classique TTL de 5 V. Il accepte une tension d’entrée qui peut atteindre 7,5 V et sa chute de tension ne dépasse pas 100 mV pour un courant de 100 mA. J’ai mesuré une chute de tension de 150 mV pour le courant de fonctionnement normal du LINE 6 qui est de 200 mA environ sur mon exemplaire. Le principal inconvénient du LM3940IS est son courant de repos qui est de l’ordre de 10 % à 15 % du courant de sortie (ce qui diminue d'autant l'autonomie).
Le démontage du G30 est facile : les 2 demi coquilles constituant le boîtier sont assemblées à l'aide de 2 petites vis. Il faut aussi retirer la bague argentée entourant la prise jack. Le module régulateur, encadré de ses 2 condensateurs, prend place sur un petit circuit imprimé qui, habillé de gaine thermorétractable, se loge dans le compartiment des piles de l’unité. Les sorties sont soudées sur les contacts des piles. L’entrée est raccordée à un câble qui se termine par une classique fiche d'alimentation.
Le fonctionnement du G30 est assuré pour une tension d’entrée supérieure ou égale à 2,6 V sur mon exemplaire.
J'ai logé l’accumulateur ainsi que son indispensable module de protection (BMS) dans le boîtier, très solide, d’une e-cigarette hors d’usage.
Le module BMS choisi intègre aussi un chargeur pour l’accumulateur à partir d’une source de tension de 5 V avec une prises USB-C incorporée.
La plaquette BMS-chargeur prend la place de la plaquette électronique de l'e-cigarette.
La prise d'alimentation CC vers le G30 (embase femelle) remplace le "Clearomiseur" de l'e-cigarette.
Ce module BMS-chargeur est un très classique et très peu coûteux TP4056 dont je joins le schéma.
J'apporte une précision sur la manière utilisée par le circuit DW01A du BMS pour détecter un dépassement de la limite de courant fixée. La circuiterie interne du DW01A compare la tension présente entre le pin 2 (VM) le pin 6 (-batt = GND). Lorsque les 2 MOSFET (8205A) sont passants, cette tension est fonction du courant débité ou reçu par la batterie. Rds(ON) d'un MOSFET est d'environ 20 m\(\Omega\) et la chute de tension dans la diode Vsd est de 1,2 V maximum.
Le courant constant de charge est programmé par la valeur de la résistance R3. La valeur installée est de 1,2 k\(\Omega\), ce qui donne le courant de charge maximum admissible de 1 A (et un échauffement très sensible du module...). Une valeur de 2,4 k\(\Omega\) (ou 2,2 k\(\Omega\), voire plus... ) diminuerait ce courant de moitié et me conviendrait mieux, d'autant que la surveillance de la température de la batterie, permise par le TP4056 (pin 1 = TEMP), est désactivée. Malheureusement, le format de cette minuscule résistance CMS (format boîtier 0603) ne rend pas le remplacement aisé !
L'ensemble de ce bloc alimentation est 100% analogique. C'est un très gros avantage pour l’intégration dans une chaîne de transmission musicale HF ! La liaison radio est fiable et l’échauffement du régulateur LM3940is, à l'intérieur du G30, est très faible.
L'unité en cours de charge : la fenêtre transparente permet de voir la lueur de la LED rouge du TP4056.
L'unité est chargée : la LED bleue s'allume.
L'ensemble en opération.
Le temps de fonctionnement en continu du LINE 6 RELAY G30 mesuré avec une batterie 18650 Li-ion d'occasion et chargée de 2,5 Ah a été de 10h.
Le temps de fonctionnement en continu du LINE 6 RELAY G30 mesuré avec une batterie 18650 Li-ion neuve et chargée de 3,5 Ah (marquage) a été de 13h30mn seulement. La qualité de ce type d'accumulateurs est assez variable...
Quoi qu'il en soit, le musicien sera épuisé bien avant la batterie !
De plus, le remplacement de la batterie est très rapide (couvercle métallique vissé) et les contacts électriques sont excellents (les e-cigarettes demandent, en effet, un courant extrêmement élevé aux batteries, d'où des contacts de très bonne qualité dont nous profitons ici !).