Le niveau de pollution électromagnétique de notre environnement ne cesse de croître, qu'il s'agisse de la contribution des téléphones portables et "sans fil", des antennes relais, des réseaux WiFi, des liaisons Bluetooth, voire des plaques de cuisson à induction ou des fours à micro-ondes... En 2018, plus de 95 % des francais disposent d'un (ou plusieurs) téléphones mobiles et on compte plus de 70 000 antennes-relais. De plus, la quasi totalité des équipements électriques que nous utilisons quotidiennement (ordinateurs, chargeurs, éclairage à LEDS...) utilisent la technologie du "découpage" qui, si elle permet un meilleur rendement et donc une économie d'énergie, est susceptible de rayonner une quantité plus ou moins grande d'ondes électromagnétiques.
Par ailleurs, certaines personnes se disant « électrosensibles » semblent ressentir une gêne, du fait de la présence de ces ondes.
A l'heure actuelle, il n'existe pas d'étude de toxicité démontrant, de manière indiscutable, la nocivité de ces rayonnements, pour autant que leur niveau soit conforme aux normes en vigueur dans la communauté européenne. A contrario, il n'existe pas non plus d'étude démontrant clairement la totale innocuité de ces rayonnements (toujours aux mêmes doses). Des études épidémiologiques ont été engagées, mais, là aussi, les résultats manquent de fiabilité et sont parfois contradictoires. Le recul est souvent insuffisant pour tirer des conclusions précises, dans un sens comme dans l’autre.
De nombreuses sources d’informations existent pourtant sur ce sujet (publications, sites Web, blogs...) qui fait souvent l’objet de polémiques car, dans ce domaine très technique, il est plus facile d’inquiéter que d’informer. Cette situation de flou laisse la porte ouverte à toutes les réactions et prises de position, abondamment relayées par les médias et par l'Internet. Dans ce contexte, l'information objective donnée aux utilisateurs est souvent inexistante, voire erronée.
Il a donc semblé nécessaire de donner quelques clés permettant à tout un chacun d'appréhender les différents aspects de cette problématique et de se faire sa propre opinion. L'existence (supposée ou réelle) d'un risque devrait inciter toute personne à s'interroger sur l'effet des ondes électromagnétiques sur sa propre santé.
Cette étude a été menée initialement dans le cadre du risque au travail. Elle pourra servir aux réflexions plus larges qui concernent la population qui est soumise aux rayonnements de même nature (antennes de téléphonie cellulaire, portables, réseaux WiFi, réseaux Wi-Max…).